Il se peut que le terme « famille idéale » s'assombrisse après le deuxième ou le troisième enfant. Le travail, la demeure, les engagements peuvent parfois assombrir la vie de famille. Il faut se l'avouer, la liste est longue et le couple qui est la base de tout cela passe souvent en dernier.
L'arrivée des enfants bouleverse une vie de couple, comme nous le savons tous. Avoir un ou des enfants occupe un espace mental, affectif et physique qu'on ne soupçonne pas. L'idéal de notre roman d'amour est parfois clos sur la table de nuit, les conversations charmantes sont parfois mises sur la liste d'attente et nos discours tournent plutôt autour des soins, de l'organisation et de la gestion domestique et familiale.
Il ne faut pas voir la vie de famille comme une horreur, mais plutôt comme un bonheur moins simple puisqu' être père et mère signifie avoir des responsabilités et des inquiétudes.
«Il faut comprendre que ce n'est pas tant l'arrivée des enfants qui apporte la désillusion, que ses répercussions entre autres sur la disponibilité, le travail, notre sommeil ou encore les problèmes liés au caractère des enfants«.
Il faut être parfait sur le plan professionnel comme sur le plan personnel. Il faut réussir sa carrière, mais en même temps ce n'est pas bien de laisser trop longtemps son enfant à la garderie. Il faut faire de l'éducation positive et jouer avec son enfant, mais le soir on est fatigué… C'est un peu mission impossible et c'est hyper culpabilisant.
Et puis il y a tous ces conseils d'experts… il y en a trop sur tous les sujets. Et plus on en lit, plus on est angoissé. C'est comme quand on est enceinte et qu'on lit les sites médicaux, on a l'impression que l'on va mourir dans la minute. Là c'est pareil. Il y a une vraie pression sociale sur les parents. Sur les mamans, mais aussi sur les papas. Cette pression, il faut la lâcher.
Les papas non plus n'ont pas la tâche facile: s'ils ne s'en occupent pas, on dit que ce sont des mauvais pères, mais s'ils s'en occupent trop ce sont des papas poules… Il faut aussi dire qu'il est normal que l'équilibre du couple après l'arrivée des enfants soit chamboulé, que l'on a l'impression avec un nourrisson que l'autre fait mal les choses. C'est encore très tabou tout ça.
Le taux de bonheur des membres d'une famille baisse quand ils ont de jeunes enfants. Cela ne veut pas dire qu'ils ne sont pas heureux d'avoir des enfants mais ils sont si stressés qu'ils en oublient la joie qu'ils ont ressenti quand ils ont vu leur bébé pour la première fois.
Les jeunes parents ont moins de temps pour s'y consacrer. Les choses ne s'améliorent pas quand les enfants grandissent puisque de nouvelles responsabilités viennent s'ajouter à celles existantes. Voulant bien faire, les parents se posent beaucoup de questions sur leur façon d'élever un enfant. Dès que ce dernier se comporte mal, ils pensent que c'est de leur faute.
Les parents ont peur d'être jugés s'ils n'élèvent pas leurs enfants parfaitement. Ne pas avoir envie de faire à manger un soir ou ne pas vouloir jouer rendent coupable les parents et c'est pourtant normal, nous ne sommes pas parfaits ! N'ayez pas peur de déléguer certaines tâches à vos enfants comme mettre la table, débarrasser, faire le lit... Il faut apprendre à les responsabiliser. Vouloir du temps pour soi n'est pas non plus un manque d'amour, c'est au contraire conseillé pour garder un équilibre familial.
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