La communauté africaine origine principalement de l’est du Congo, aux frontières limitrophes du Rwanda et du Burundi. C’est en 2003-2004 que les premiers réfugiés africains arrivent. Pour la majorité, on peut penser qu’ils ont vécu dans des camps de réfugiés pour une période de 7 à 10 années. Pour plusieurs, ce séjour dans ces camps revêt des souvenirs douloureux et comporte la présence d'agressions de toutes sortes, ce qui amène un évitement du sujet.
Au niveau de l'alimentation, on remarque que les Congolais apprécient les plats épicés. Aucun aliment n’est interdit, toutefois certains nouveaux arrivants ne mangent pas de viande de porc, ce qui semble plus une question de goût que d’interdiction. Selon la région d’origine des nouveaux arrivants, certains plats seront préférés à d'autres (poissons, haricots, bananes plantain, manioc...)
Les soins d’hygiène et l’apparence physique sont des éléments de fierté pour les Congolais. Ainsi les femmes et leurs filles consacrent beaucoup de temps pour leur chevelure et leur apparence physique. De fait, dès leur jeune âge, les petites filles devront faire preuve de patience pour les soins des cheveux, et elles apprendront très tôt à prendre soin de leur chevelure et de celles des autres femmes de la famille. Le peuple congolais est un peuple très fier, pour qui le fait d'être bien habillé, bien coiffé, d'être propre, de sentir bon et de bien se tenir devient une valeur importante qui est transmise très tôt aux enfants.
La langue officielle au Congo est le français, mais l'on y retrouve également plusieurs langues nationales telles que le lingala, le tchiluba, le kinkongo et le swahili. La plupart des nouveaux arrivants sont francophones, d’où l’absence pour le moment d'une structure d’accueil.
Le nombre d’enfants par famille n’est pas prédéterminé et est laissé à la liberté de chacun. Toutefois, le nombre d’enfants que les familles aimeraient avoir est revu à la baisse lorsqu’elles immigrent au Québec. Les difficultés à se trouver un emploi, le coût de la vie, le retour aux études, le service de garde pour leurs enfants, entre autres considérations, viennent influencer cette décision. Les méthodes éducatives sont basées sur le modèle de l’autorité parentale et elles sont exercées par les deux parents. Une correction physique à l’enfant est acceptée et bien vue et transmet l'image d'un bon parent, mais une perte de contrôle est inacceptable. Les proches de la famille (amis, voisins, parenté, etc.) peuvent intervenir dans l’éducation de l’enfant et cela est même souhaitable. L’enfant se montre respectueux des personnes d’autorité de son entourage. Le rôle de la femme auprès des enfants est important. C’est elle qui donne les soins aux enfants, du moins en bas âge. Les tâches ménagères sont encore souvent l’affaire de la femme. À leur arrivée au Québec, les femmes sont souvent celles qui restent auprès des enfants, alors que le conjoint retourne aux études ou se met à la recherche d’un emploi.
Chez le peuple congolais, il y a peu de sujets tabous et les gens se montrent à l'aise de parler de presque tout, mis à part quelques réserves pudiques relatives à la sexualité. Il est donc possible de leur poser une foule de questions sur leur mode de vie, leurs habitudes et les coutumes du pays. Les Congolais aiment beaucoup partager leurs connaissances, nous parler de leur culture, de leur pays. Culturellement, la notion du partage est priorisée. C’est une valeur importante au sein de cette communauté. Le contact est facile, toutefois le contact visuel direct avec une personne peut être interprété, dans la culture africaine, comme un manque de respect envers elle. Dans plusieurs cultures congolaises, en particulier dans les régions plus rurales et moins scolarisées, être différent de la majorité des gens ou avoir un handicap physique, sensoriel ou mental peut être considéré comme un signe de malédiction ou d’ensorcellement. Actuellement, en République démocratique du Congo, les personnes différentes ont de la difficulté à être scolarisées, à trouver un emploi et même à se marier. Et cela, malgré les efforts de plusieurs groupes sociaux pour promouvoir des changements afin d'inclure ces personnes dans une vie normale et les sortir de la marginalisation dont ils font l’objet.
Le système éducatif congolais est géré par trois ministères : le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire et le Ministère des Affaires Sociales. Actuellement, au Congo la scolarisation (primaire et secondaire) est encouragée, l’éducation est une valeur importante. Malgré le fait que le financement public de l’éducation se soit effondré dès 1985, le système éducatif congolais a continué à se développer, grâce au financement direct des familles. Tous les niveaux d’enseignement sont présents en République démocratique du Congo (primaire, secondaire, universitaire), ce système d’enseignement reprenant en partie le schéma hérité lors de la colonisation de la Belgique. Le taux de scolarité est de 76% en milieu urbain et de 48% en milieu rural.
L’aide sociale, qui devient trop souvent inévitable, est considérée comme « dégradante » par plusieurs bénéficiaires.
La majorité des nouveaux arrivants sont de religion chrétienne, soit catholique ou protestante. Toutefois, on en retrouve quelques-uns de religion musulmane. Les rituels religieux sont encore très présents : circoncision, baptême, communion, confirmation, mariage et rites funéraires. Le divorce est accepté et avoir un enfant hors des liens du mariage l’est aussi. Socialement, le Congo actuel privilégie l’égalité entre les hommes et les femmes, ce qui ne signifie pas dans les faits que cette égalité est présente au sein des familles de nouveaux arrivants. . Cependant, l’homosexualité est complètement occultée, son existence n'est pas reconnue. Ainsi, l’homosexualité, même en immigrant au Québec, est difficilement acceptée et affirmée.
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