Les difficultés comportementales reliées au divorce ou à la séparation
Différentes conditions peuvent exister avant le divorce. Le climat familial est rarement harmonieux; des tensions sont vécues et sont généralement ressenties par tous les membres de la famille. Les chicanes, les tensions engendrent des sentiments de colère, de peine et sont souvent exprimés vigoureusement.
Dans d’autres cas, un climat de neutralité, de froideur, d’indifférence permet à chacun de mener une vie parallèle sans trop de heurts.
Enfin, parfois, c’est l’effet surprise. L’un des conjoints part subitement et rien ne laissait présager une telle éventualité.
Lors d’un divorce, les relations avec l’extérieur sont aussi fortement modifiées. On ne côtoie plus la famille de l’autre, les amis se sont dispersés, le voisinage a changé. La plupart du temps, l’enfant a senti les tensions qui existaient entre ses parents, mais il a rarement eu toutes les informations. Quand la séparation se produit, cela arrive souvent comme une bombe dans sa vie.
Il ne faut jamais oublier que le divorce est une affaire d’adultes et que l’enfant doit continuer, le plus possible, à mener sa vie d’enfant.
Lors d’une séparation, l’enfant et le parent sont appelés à vivre plusieurs pertes pour renaître. L’enfant qui subit le divorce de ses parents passe à travers une gamme d’émotions et de sentiments très enchevêtrés.
Culpabilité:
L’enfant risque de se sentir coupable, responsable de la rupture de ses parents, surtout s’il est jeune : «Mes parents se chicanaient souvent à cause de moi».
L’enfant se sent tiraillé, déchiré du fait qu’il est un peu la moitié de chacun de ses parents.
L’enfant aime ses parents, mais il se sent parfois coupable d’éprouver ce sentiment envers l’un ou l’autre.
L’enfant peut se sentir coincé dans la rivalité, la compétition qui parfois s’installe entre les parents.
Abandon, peur, insécurité:
Lors d’un divorce, l’enfant subit plusieurs pertes.
Au niveau affectif :
L’enfant est amené à vivre souvent l’absence plus fréquente d’un parent.
L’enfant, à cause d’un déménagement, peut perdre des amis, des intervenants, un professeur, enfin des personnes chères qui faisaient partie de son univers relationnel.
L’enfant perd aussi des contacts avec la parenté souvent perturbée lors d’une séparation.
Pertes matérielles :
Les parents doivent composer avec un seul salaire ce qui engendre une baisse du niveau de vie.
Le monde de l’enfant a l’air de s’écrouler. Ce qu’il a connu s’est modifié.
Perte d’un des parents :
La perte d’un des parents alimente la crainte de l’abandon.
L’enfant se demande si ses parents peuvent cesser de l’aimer.
Sa confiance en autrui est susceptible d’être ébranlée par l’impression d’avoir été trahi.
Colère:
L’enfant n’a pas voulu le divorce.
L’enfant n’est pas content des changements dans sa vie.
L’enfant est furieux contre le parent qui est parti.
L’enfant est furieux contre celui qui a laissé partir l’autre parent.
L’enfant est furieux contre lui-même.
L’enfant est furieux contre la terre entière.
Peine et tristesse
L’enfant vit de la peine, de la tristesse reliée en grande partie aux différentes pertes subies.
L’enfant a le sentiment d’être délaissé.
L’enfant a l’impression qu’il n’est plus important dans la vie de ses parents et qu’il n’a pas de pouvoir pour influencer ou changer la situation.
L’enfant se sent souvent impuissant et seul.
Paradis Thérèse et Diane Cantin, Programme SAEM, p. 201-209.
Restez banché
Avertissement.
Le contenu diffusé sur ce site Web ne sert qu’à des fins d’information et ne remplace pas l’opinion d’un professionnel de la santé ou du développement des enfants.
